Face à l’extrême-droite qui s’attaque aux personnes LGBT+ et combat leurs droits, le Centre LGBTQIA+ Côte d’Azur appelle à une prise de conscience immédiate, à la construction d’alternatives politiques et à aller voter massivement

A la suite des élections européennes de dimanche dernier à l’issue desquelles l’extrême-droite est arrivée en tête en France, le Président de la République a fait le choix de dissoudre l’Assemblée Nationale. Des élections législatives se tiendront les 30 juin et 7 juillet. L’extrême-droite est aux portes de l’Assemblée Nationale et de Matignon. Derrière le ripolinage markété de l’extrême-droite, le Centre LGBTQIA+ Côte d’Azur rappelle les attaques violentes, lâches et incessantes de cette famille politique contre les droits de personnes déjà stigmatisées. L’arrivée d’un tel pouvoir ferait disparaitre des fonds nationaux au Centre LGBTQIA+ et causerait la fermeture de La Maïoun de Cathy, le dispositif d’hébergement des jeunes LGBT à la rue.

A Nice, l’extrême droite attaque régulièrement les associations LGBT, dont le Centre LGBTQIA+ Côte d’Azur, lors des conseils municipaux de la Ville de Nice et du vote sur les subventions. L’arrivée de l’extrême droite au gouvernement aurait un impact très clair ici à Nice : elle signerait notamment la fin des fonds d’Etat (DILCRAH) attribués au Centre LGBTQIA+ Côte d’Azur qui lui ont permis d’engager notamment La Maïoun de Cathy. Ce dispositif d’hébergement de jeunes homosexuels ou trans à la rue et rejetés disparaitrait ainsi quelques mois à peine après son lancement.

En France, l’extrême droite combat activement et depuis longtemps l’égalité des droits : elle s’est battue contre le PACS, le mariage pour tous et l’ouverture de la PMA, s’est opposée à la constitutionnalisation de l’IVG. Le RN et LR ont déposé des projets de loi récemment au Sénat et à l’Assemblée Nationale ciblant les personnes trans, qui ont été dénoncés par la Défenseur des Droits. Plusieurs leaders d’extrême droite ont été condamnés pour incitation à la haine raciale ou injures à caractère homophobe. Certains ont déjà indiqué leurs souhaits de couper les subventions des associations œuvrant contre les discriminations et contre la précarité.

Au Parlement Européen, l’extrême-droite refuse de voter pour la résolution demandant la dépénalisation universelle de l’homosexualité, refuse de protéger les personnes LGBT hongroises oppressées par leur régime, refuse de voter pour la prévention des violences conjugales et vote contre la résolution en faveur des droits des personnes LGBT+.

En Europe et dans le monde : l’extrême droite est amie de régimes et de pouvoirs autoritaires qui sont en responsabilité (Russie, Italie, Hongrie…) ou qui l’ont été (Bolsonaro au Brésil, Trump aux USA) qui maltraitent la liberté de la presse, l’indépendance de la justice,  la démocratie, les droits des femmes et qui légifèrent contre les personnes homosexuelles bouc-émissaires qu’ils désignent lâchement comme un lobby puissant, alors que les personnes LGBT+ dans ces pays sont d’abord des personnes isolées, sans droits et persécutées.

Le Centre LGBTQIA+ Côte d’Azur appelle les personnes LGBT+ à prendre conscience de l’activisme historique de l’extrême droite contre leurs droits et les met en garde face à ce que la mise en place d’un gouvernement d’extrême droite détruirait concrètement au quotidien. Derrière ses nouveaux oripeaux jeunes, marketés et connectés, l’extrême-droite porte en réalité en son sein le même projet mortifère de divisions, de rejets et d’exclusions.

Le Centre LGBTQIA+ Côte d’Azur appelle toutes celles et ceux, à Nice, dans les Alpes-Maritimes et partout en France, quelles que soient leurs opinions politiques et qui sont attachés à la démocratie et à l’humanisme, à la solidarité et au vivre-ensemble, à refuser la fatalité de la haine, la facilité de la stigmatisation et l’instabilité du désordre, et à soutenir des alternatives politiques en allant voter massivement.

La France est belle quand elle se rassemble et quand elle fait honneur aux précieuses valeurs de sa République.

Acteurs de la société civile, nous prendrons notre part en responsabilité, et nous ferons face.